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Jolla, enfin la vraie alternative à iOS et Android ?

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Aujourd’hui est sorti un magnifique article, critique et fournissant une analyse profonde du marché et de Jolla. Évidemment, il est en anglais, et si la langue de Shakespeare ne vous refroidit pas, vous pouvez aller le consulter ici.

Selon l’auteur, Jolla ressemble beaucoup à Apple, mais à l’Apple de Steve Jobs qui voulait créer quelque chose de nouveau avec le Macintosch En effet, l’IU de Jolla est fraîche, nouvelle et innovante, même si la similarité avec Blackberry et aussi Windows phone es plutôt frappante.

L’auteur rappelle ensuite les buts de Jolla: déstabiliser le duopôle Apple-Google qui ressemble à s’y méprendre à la combinaison Coca-Pepsi, en s’attaquant au marché chinois notamment grâce au partenariat avec DPhone et en créant leur propre écosystème via une entreprise hybride Finlando-Chinoise.

Après une présentation de l’interface avec les deux mêmes vidéos qui ont été présentées mille fois sur tous les médias en ligne, l’auteur s’intéresse ensuite à la Chine, un marché très spécial.

Un tout autre buisness-model

En Chine, contrairement à beaucoup de pays riches, les téléphones ne sont pas vendus en kit avec des forfaits. Enfin, les opérateurs auraient voulu que ce soit le cas, mais ils n’y arrivent pas, et les clients arrivent très souvent avec leur téléphone débloqué pour juste acheter une SIM. D’ailleurs, il n’est pas rare de trouver plein de SIM au sein d’une famille car certaines ne sont utilisés que dans des rares occasions, et d’autres sont des cartes prépayées que l’on peut prêter ou qui servent au cas où (vécu).

Si en Europe et surtout aux États-Unis, il est quasiment impossible de vendre le téléphone d’une nouvelle marque, parce que l’opérateur ne le jurera pas assez attirant, en Chine les opérateurs n’auront pas leur mot à dire et les revendeurs sont libre de vendre les téléphones de leur choix.

Ces revendeurs ont aussi intérêt à proposer des choses innovantes, car c’est le seul moyen de faire des bénéfices (rappelez-vous du prix du premier iPhone …) Le partenariat avec DPhone est donc primordial et est déjà une sécurité pour Jolla d’avoir sécuriser une portion, peut-être infime, mais non nulle, de marché.

Coca, Pepsi et la masse critique

Malgré le fait que le marché chinois soit favorable à Jolla, l’auteur cite un analyste qui se montre bien plus réservé quant-à leur succès. En effet, sur un point de vue purement économique et marketing, il est impossible pour Jolla de réussir là où même le géant Microsoft à échoué.

Selon l’analyste, Andreas Constantinou, manager de Mobile Vision, une société de conseil en télécoms, le duopôle Apple-Google est invincible, au moins en occident, car un consommateur ne s’intéresse plus à la marque ou à la forme, Seul les applications qui tournent dessus comptent.

Constantinou n’hésite pas à comparer ce duopôle à Coca et Pepsi, les deux seules marques qui ont réussi à se sortir du lot, et dont l’image domine toutes les autres. Comme pour les sodas, les deux sociétés éditant iOS et Android ont réussi à accumuler une masse critique de consommateurs qu’aucun autre OS n’a vraiment réussi à réussi à avoir.

Mais Jolla risque peut-être d’être le Red Bull des téléphones, un invité surprise, qui joue sur un marché légèrement différent, avec une stratégie et une image différente.

Faire équipe avec la communauté

Jolla est conscient de ces problèmes d’application, c’est pour cela qu’ils proposent la couche de compatibilité Android. Mais ils essaient aussi de bâtir un écosystème particulier. Pour bâtir leurs applications, notamment en Chine ou les grands sites webs ne sont pas Google, Youtube ou Amazon, il eaut des applications spécifiques qu’il reste encore à créer.

La philosophie de l’entreprise, dirigée par des développeurs, entre en résonance avec les développeurs hobbyistes Open-Source, qui savent que le système sera ouvert, et facilement modifiable. Google a aussi profité de la communauté, qui passe cependant le temps à rebâtir plutôt que contribuer.

L’alliance Sailfish, qui regroupe des fabricants de puces, des services permet de créer un environnement de collaboration où tous les membres peuvent suivre le développement, faire des suggestions et même en fournir. Elle n’est pas non plus contraignante, contrairement à Android, dont les téléphones doivent être certifiés pour pouvoir recevoir l’accès au Google Play.

Un dernier avantage, qui n’est pas des moindres, est que Sailfish est libre de tout problèmes de brevets, grâce au travail de Nokia  et Intel sur MeeGo, mais aussi grâce aux licences libres, qui offrent une bonne protection. Un OS libre est aussi libre de tous frais et royalties à verser aux différents détendeurs de brevets.

Un peu de Steve

L’auteur remarque que Jussi Hirmola et Marc Dillion ont un charisme assez proche de Steve Jobs (lors de ses débuts) surtout dans la manière de présenter les innovations introduites, à la fois par Sailfish et par l’entreprise. Mais il conclut qu’il faudra bien plus que le charisme de Steve pour voir Jolla réussir et devenir le Red Bull des smartphones.


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